Les effets du vin sur les reins dans la science

I. L’assimilation du vin par les reins

     Les reins reçoivent le sang par les artères rénales et le font passer à travers des séries de tubes que l’on appelle les tubules rénaux où il est nettoyé de ses impuretés, puis le sang retourne vers la circulation générale par les veines rénales. Grâce à ce mécanisme, des éléments repartent dans la circulations, d’autres sont éliminés dans l’urine.

     Le foie ayant déjà éliminé 95 % de l’alcool présent

Schéma d'un rein

Schéma d’un rein

dans le vin, le rôle des reins et d’éliminer les 5 % restants. Ces 5%, vont être répartis en deux catégories. 2%, de l’alcool ingéré va être transformé, tout d’abord en urine dite primitive par la filtration glomérulaireCette urine, dite primitive, est ensuite transformée lors de la sécrétion tubulaire et certaines substances, comme l’ammoniac

y sont ajoutées. L’urine, une fois créée sera éliminée par le système uro-génital. Les 3% restants sont gardés par les reins eux même, car l’éthanol sera utilisé par les reins pour permettre l’élimination des autres impuretés du corps. Le vin est composé également de nombreux sels minéraux, qui vont eux aussi être traités par les reins. Ces sels minéraux, vont comme l’alcool, être transformés par la filtration glomérulaire, mais contrairement à l’alcool ces sels vont être gardés par les reins, qui va réguler leurs taux dans le sang et les réintroduire ou non dans le système cardiaque,  c’est la réabsorption tubulaire.

Pour effectuer ce « traitement » de l’alcool, les reins se doivent d’utiliser beaucoup d’eau pour pouvoir dissoudre les molécules d’éthanol. Par conséquent si on ne boit pas assez d’eau lorsque l’on boit de l’alcool nous risquons une déshydratation, voire même des maux de tête très importants.

II.  Les principales répercussions de l’excès de vin sur les reins

A. Insuffisance rénale

     A force de traiter incessamment de grandes quantités d’alcool, plus que leur capacité ne le permet, les reins peuvent perdre de leur efficacité, et cela altère donc leur capacité à filtrer le sang, ce qui est leur fonction principale. Il existe deux formes d’insuffisance rénale. Les chroniques et les aiguës. Au delà du fait que le vin possède de l’éthanol, il est aussi sucré (plus ou moins voir la bouche), ce qui favorise les insuffisances rénales chroniques. La progression de l’insuffisance rénale chronique est si lente que les symptômes sont souvent imperceptibles au cours des premières années, car les reins s’adaptent et compensent leur perte de fonction. Plusieurs patients ne prennent connaissance de leur problème de santé que lorsque leurs reins opèrent à moins de 25 % de leur capacité normale. D’où l’éminente dangerosité d’une consommation de vin en quantité non négligeable, qui peuvent avoir des conséquences que l’on n’oserait envisager sur l’instant, ni même quelque temps après la consommation. Cette insuffisance rénale a des impacts sur de nombreuses parties du corps humain, avec des enflures des pieds, des chevilles, des jambes ou des paupières ; une diminution du volume d’urine qui de plus devient mousseuse, trouble et de couleur foncée; une hypertension artérielle ; des fatigues et faiblesses plus marquées ; des nausées et

Rein artificiel

Rein artificiel

vomissements ; une perte d’appétit et mauvais goût en bouche d’où souvent une perte de poids ; Somnolence, ralentissement psychomoteur et maux de tête, ainsi que des troubles du sommeil; des douleurs dans le milieu, le bas du dos ou sur les côtés du bassin ;enfin des démangeaisons persistantes. Une insuffisance rénale chronique est irréversible, pour en guérir il faut souvent faire appel à des greffes de reins, ou à des reins artificiels. Puis il y a l’insuffisance rénale aiguë. Outre la présence de l’alcool, le vin peut également être mal traité par le foie, qui peut créer des substances toxiques, qui favoriseront l’apparition de cette insuffisance. Les reins mettent quelques jours à retrouver spontanément un fonctionnement normal après traitement. Pendant cette période, il faut recourir à la dialyse qui permet au patient de survivre pendant le processus d’auto-réparation rénale. Les principaux symptômes sont, des troubles digestifs : stomatite, nausées, douleurs abdominales, hémorragies digestives ; une altération de l’état général avec amaigrissement ; apparition de gros reins douloureux à la palpation ; Céphalées, agitation, parfois même convulsions chez l’enfant ; une tension artérielle élevée ; parfois des troubles de la coagulation.

B. Reconstitution cellulaire et calcul rénaux

     Au fil des années, notre tissu cellulaire se régénère de moins en moins bien. Ce qui peut amener à un  état de stress oxydatif. Il s’agit d’une agression, d’une oxydation, des constituants de notre organisme due à un excès de molécules particulièrement nocives que l’on appelle les radicaux libres et qui viennent de l’oxygène que nous respirons pour vivre. Cette oxydation dénature nos protéines, nos lipides, nos sucres et même notre ADN, et par conséquent nos membranes cellulaires et nos cellules. Une équipe de chercheurs taïwanais, ont tenté de mesurer l’effet du vin rouge sur le stress oxydatif. Pour cela, ils ont comparé deux groupes de rats : l’un nourri avec des aliments riches en cholestérol accompagnés de vin, l’autre sans vin.  Après 4 semaines, les chercheurs ont constaté que le stress oxydatif dans les reins des rats qui ont eu du vin

Calcul rénale

Calcul rénale

était beaucoup plus faible que dans celui de ceux qui n’en n’ont pas eu. Le vin rouge a également eu pour effet d’augmenter les taux de deux enzymes anti-oxydantes importantes de l’organisme. Ces résultats confirment  que le vin rouge joue un rôle protecteur et régénérant des reins. Mais avant de s’assurer que boire un verre de vin est forcement bon pour nos reins, mieux vaut attendre de nouvelles recherches axées seulement sur l’être humain.

     Les calculs rénaux sont vraiment douloureux et peuvent apparaître à n’importe quel moment.Ils sont constitués de sels minéraux et d’acide qui s’accumulent dans le conduit urinaire lorsqu’il n’est plus possible de procéder à l’élimination correcte des toxines. Une étude de cohorte portant sur des infirmières américaines, a montré que la faculté qu’a le vin à fabriquer plus d’urine, permettrait donc de restreindre le pourcentage de risque d’avoir ces caillot dans les reins. 

C. cancer des reins

     Le cas du cancer du rein semble assez atypique par rapport aux autres types de cancers. En effet, les études passées en revue dans le rapport WCRF ne trouvent pas de relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancer du rein. Au contraire même, puisque, il semblerait que l’alcool aurait des effets bénéfiques pour le cancer des reins. Jung Lee du Brigham & Women’s Hospital et l’école de médecine de Harvard (Boston, Etats-Unis) ont effectué une synthèse des résultats de 12 études antérieures ayant évalué le lien entre la consommation d’alcool et le risque de cancer du rein, incluant au total 530 469 femmes et 229 575 hommes. A leur entrée dans chaque étude, les volontaires ont été invités à répondre à un questionnaire sur leur alimentation et leur consommation d’alcool. Après une période de suivi comprise entre 7 et 20 ans, un total de 1430 participants (711 femmes et 719 hommes) ont développé un cancer du rein. D’après l’analyse statistique de ces résultats, le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas annuels) du cancer du rein s’est élevé à 23/100.000 personnes-années chez les volontaires ne consommant pas d’alcool contre 15/100.000 personnes-années chez les volontaires ayant une consommation égale ou légèrement supérieure à un verre d’alcool par jour (équivalente à une quantité de 15 grammes d’alcool par jour). Le risque de développer un cancer du rein a été réduit de 28% chez les consommateurs modérés d’alcool (consommant entre un et moins de deux verres par jour) par rapport aux abstinents.

     Pour conclure nous pouvons dire que comme souvent le vin n’apporte pas que de mauvais effets au reins, à condition qu’il soit consommé avec modération, et peut même aller jusqu’à avoir des effets bénéfiques.

 

Sources: http://www.prevention.ch/ http://www.fnair.asso.fr/ http://www.menshealth.fr/ http://sante-az.aufeminin.com/  http://www.lanutrition.fr/ http://www.chups.jussieu.fr/ http://santecheznous.com/ http://www.inserm.fr/ http://www.nutranews.org/ http://amelioretasante.com http://www.larousse.fr/ http://sante-guerir.notrefamille.com/ www.amessi.org/

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