L’art témoin de la science, à toute époque.
A. Un visage de peau rouge
Comme dit précédemment dans la partie science sur la peau, le vin à des influences réelles sur la peau. Notamment, une « peau rouge » qui peut apparaître au début à court terme, puis à long terme si on ne s’arrête pas à temps. Dans l’art, on peut retrouver cette nuance un peu partout. Prenons la peinture cette fois-ci. Dans ce domaine, il y eu beaucoup de représentations de Dieux ou humains buvant du vin. Cependant, tous ne possèdent pas cette caractéristique d’une peau rosé, rouge.

L’ivresse de Silène
Un personnage, malgré tout possède dans de nombreuses représentations, cette couleur rougeâtre, c’est Silène. Silène est un satyre. Il est également le père adoptif et l’éducateur du dieu Dionysos, dieu du vin et de la fête, qui l’accompagne sans cesse. Prenons pour support, l’œuvre de Charles André Van Loo (1705-1765), un peintre français, du mouvement rococo. Cette peinture se nomme L’ivresse de Silène. Nous aurions tout au aussi bien pu prendre l’œuvre de Antoine van Dyck, Silène ivre soutenu par des satyres, ou La Marche de Silène, de Rubens. Ici nous pouvons bien apercevoir une femme tenant une jarre pleine de vin, remplir le verre de Silène. Ce verre, qui n’est pas encore vide, est constamment rempli, ce qui peut nous laisser sous entendre que Silène boit de cette boisson de façon ininterrompue. Cette consommation quasi-perpétuelle, explique pourquoi son visage apparaît si rouge. En effet, bien qu’à l’époque de l’auteur de cette œuvre, les études concernant les réactions du visage avec le vin n’était pas connues, les artistes de l’époque avaient surement remarqué cette caractéristique de ce que l’on pouvait appeler des « buveurs ». Nous pouvons également constater son imposante corpulence, ses mouvements difficiles (il est supporté par plusieurs personnes), ou encore son regard morne. L’artiste a surement voulu montrer les différents impacts du vin sur la vie. Tout ceci contraste avec le fait qu’il soit un dieu et par conséquent immortel, apportant ainsi un des traits de caractère d’immortalité bien connu du vin.
B. Un gros nez pour les gaulois
Un stéréotype veut que souvent les gaulois sont représentés avec un gros nez. Or, en 50 avant notre ère, les principaux fabricants de vin étaient les gaulois et les italiens, notamment avec la facilité de son transport, et la fabrication du tonneau, par eux-même.

Le gaulois Obélix ayant trop consommé de vin.
Une des maladies développée lorsque l’on boit du vin, peut être une rhinophyma (voir science). Cette maladie qui a pour conséquence d’augmenter la taille du nez, peut elle avoir un rapport avec ce stéréotype ? Coïncidence ? Je ne crois pas. Prenons le plus célèbre des gaulois, Astérix. Goscinny et Uderzo, les deux créateurs des aventures d’Asterix le gaulois, racontent comment ils ont créé ces personnages. Pour les inventer, il se sont énormément documentés, tant dans le domaine historique que médicinal à l’époque gauloise.
Une de leur principale source d’information était la guerre des Gaules de Jules César. Dans cet ouvrage César décrit un peuple particulièrement attaché à la culture viticole, mais pas seulement puisqu’il nous décrit les relations qui existaient entre l’empire romain et les gaulois avant l’invasion, et dont le principal sujet d’échange était l’importation de vin italiens par les gaulois. Mais nous retrouvons cet attachement au vin des gaulois, chez d’autres grands auteurs de l’époque romaine, comme Platon dans « La réputation des Gaulois », je cite « les femmes comme les hommes, boivent le vin tout à fait pur et en versent sur leurs habits « .
Mais nous avons également dit, que les deux créateurs d’Asterix, s’étaient documentés du point de vu médical. Qu’en est- il ? Eh bien, nous

Un romain, avec des tonneaux de vin gaulois
connaissons cette maladie de rhinophyma, et pendant longtemps ce gros nez, assortit de rouge, était utilisé par les différents artistes classiques pour représenter un homme, ou plus rarement une femme, ayant trop bu.
Que peut on alors en déduire ? Des gaulois grands consommateurs de vin, et des personnages gaulois, voulant être dessinés comme des anti-héros (dixit Uderzo). Et bien, voulant caricaturer des personnages, les inventeurs de cette bande dessinée ont pris les « défauts » de ce peuple, et ont utilisé le principal trait de caractère de ce défaut, c’est à dire un gros nez, pour l’utiliser dans leurs aventures.
C. Des problèmes de vieillesses ? Alors un petit rouge !
Les effets du vin sont présents dans différents supports artistiques. Aussi bien dans la peinture que dans la littérature. Ainsi nous le voyons dans le Pére Goriot de Balzac, où celui-ci, boit à de nombreux dinners du vin, pour lui permettre de lutter moralement, pour se garder en vie. Ou encore, dans les Rougon-Macquart de Zola, dans lesquels les problémes d’alcool, impactant leur physique sont omni-présents. Nous retrouvons ce thème également au cinéma, et pour diversifier le type d’œuvre utilisé, nous étudierons un classique du cinéma français « la soupe aux choux » réalisé par Jean Girault.

Claude Ratinier et sa femme Francine rajeunie, dans la soupe aux choux.
Dans ce film, deux paysans, Claude Ratinier, dit Le Glaude, joué par Louis de Funès, et Francis Chérasse, dit Le Bombé joué par Jean Carmet, sont deux personnages d’un âge assez avancé. Ils passent leurs journées à boire des litres de « pinard » autrement dit de vin. Selon les études scientifiques, nous connaissons les propriétés des anti-oxydants du vin, qui « rajeuni » ou du moins conserve mieux la peau. Or, il est difficile dans un film de faire boire un verre de vin et les personnages restent jeune éternellement.
C’est ici qu’intervient une part de science-fiction, venu aider des principes scientifiques qui ne sont visibles qu’a long terme. En effet, dans cette comédie, un personnage a un rôle très important : La Denrée. C’est un extraterrestre venu d’une lointaine planète « oxo » et joué par Jacques Villeret. Cet extraterrestre va en réalité être l’anti-oxydant accéléré de ces personnages et leur entourage. Ainsi, la femme de Claude Rainier, Francine, joué par Christine Dejoux, va non seulement être rajeunie par l’extraterrestre mais, la fiction porte encore plus loin la force de cette « anti-oxydant », et il va jusqu’à la faire revenir de la mort elle même.
Sources : http://www.villy.org/ http://beq.ebooksgratuits.com/ http://www.herodote.net/ http://www.cosmovisions.com/ ; livre René Goscinny raconte les secrets d'Astérix ; http://larousse.fr; musée des beaux-arts Nancy ; http://www.freres-goncourt.fr/ http://sites.univ-provence.fr/ http://utpictura18.univ-montp3.fr/ http://www.nationalgallery.org.uk/